Le débat sur la compensation des données en Intelligence Artificielle
Le débat croissant à Washington DC sur la question de savoir si les entreprises d’Intelligence Artificielle (IA) devraient payer pour les données qu’elles utilisent pour entraîner leurs algorithmes prend de l’ampleur. Il existe un consensus émergent parmi les législateurs que les grandes entreprises technologiques devraient compenser ceux dont le travail est utilisé pour alimenter leurs systèmes d’IA.
La perspective législative et l’impact sur le journalisme
Ce sujet a été au centre d’une récente audition au Sénat sur l’impact de l’IA sur le journalisme. Il y a eu un accord bipartisan sur la nécessité pour des entreprises comme OpenAI de payer les médias pour l’utilisation de leur travail. Les législateurs ont argumenté à la fois d’un point de vue moral et légal, affirmant qu’il est juste et nécessaire que les entreprises d’IA compensent les médias pour leur contenu.
Les dirigeants de l’industrie des médias ont soutenu cette position, décrivant le préjudice causé par les entreprises d’IA en utilisant leur travail sans compensation. Curtis LeGeyt, Danielle Coffey et Roger Lynch, représentants éminents du secteur, ont soutenu l’idée du licenciement. Ils ont accusé les entreprises d’IA de violer les droits d’auteur et de faire un usage abusif du contenu journalistique.
Dans une atmosphère généralement amicale, il a été proposé lors de l’audience que le Congrès précise que l’utilisation de contenu journalistique n’est pas protégée par le droit d’usage équitable, une doctrine juridique qui permet l’utilisation limitée de matériel protégé par le droit d’auteur sans nécessité d’autorisation du titulaire.
Désaccords et critiques sur la licence obligatoire
Cependant, tout le monde n’était pas d’accord avec cette position. Le professeur Jeff Jarvis a plaidé en faveur du droit d’usage équitable et contre la licence obligatoire. Il a critiqué les éditeurs pour avoir plaidé en faveur d’une législation protectionniste qui, à son avis, pourrait étouffer l’innovation.
Hors du comité, il y avait aussi des divergences. OpenAI et d’autres entreprises d’IA étaient en désaccord avec l’idée de la licence obligatoire. Ils ont soutenu qu’il serait impossible de licencier toutes les données d’entraînement, étant donné l’énorme quantité d’informations utilisées pour entraîner les algorithmes d’IA.
En conclusion, bien qu’il existe un consensus croissant sur la nécessité pour les entreprises d’IA de payer pour les données qu’elles utilisent, il y a encore des désaccords significatifs sur la façon dont cette idée devrait être mise en œuvre. La discussion est loin d’être terminée et promet de continuer à générer des débats dans un avenir proche.
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