Accord International sur l’Intelligence Artificielle sur le Champ de Bataille
La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a récemment annoncé à Londres la signature d’une déclaration par 31 nations alignées avec les États-Unis, s’engageant à établir des normes pour l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) sur le champ de bataille. Cependant, parmi les signataires ne figurent ni la Chine ni la Russie, pays qui sont à la tête du développement de systèmes d’armes autonomes.
Le Défi des Armes Autonomes
Le concept d’IA militaire et d’armes autonomes fait référence à des systèmes capables de décider quand et comment utiliser la force létale sans intervention humaine. Malgré le risque potentiel que ces armes représentent, les États-Unis et d’autres nations ont résisté aux efforts pour les interdire. La politique du Pentagone sur les systèmes autonomes stipule qu’il doit toujours y avoir un humain dans la boucle lorsque des décisions sont prises concernant l’utilisation de la force létale. Cependant, les discussions sur ce sujet lors de la Convention sur Certaines Armes Conventionnelles de l’ONU ont été au point mort.
Transparence et Fiabilité dans l’Utilisation de l’IA Militaire
La déclaration dirigée par les États-Unis ne cherche pas à interdire spécifiquement l’utilisation de l’IA sur le champ de bataille. Au lieu de cela, elle se concentre sur la garantie que toute utilisation de l’IA soit transparente et fiable. Cela signifie que les opérateurs humains doivent avoir une compréhension claire et précise du fonctionnement du système et être capables de prévoir ses actions.
Mais il existe des préoccupations significatives et des défis associés à cette technologie. Il y a une possibilité réelle qu’un système d’IA défectueux puisse déclencher une escalade des hostilités s’il prend des décisions incorrectes ou imprévisibles. De plus, une grande partie du débat porte sur un type de système qui n’existe pas encore, ce qui rend difficile la création de normes et de régulations efficaces.
Parallèlement à la déclaration sur l’IA militaire, le Premier Comité de l’Assemblée Générale des Nations Unies a annoncé une résolution demandant un rapport sur les défis posés par les armes autonomes létales. Cette résolution reflète les efforts continus pour interdire ces armes. Le représentant de l’Égypte à l’ONU a souligné la nécessité de contrôler les algorithmes qui prennent des décisions pouvant causer des dommages ou la mort aux humains.
En conclusion, bien qu’il y ait une reconnaissance croissante des risques associés aux armes autonomes et à l’IA militaire, il reste encore beaucoup à faire pour établir des normes internationales efficaces. L’absence de la Chine et de la Russie dans la déclaration dirigée par les États-Unis soulève également des questions sur la façon dont un consensus mondial sur ce sujet critique peut être atteint.
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