L’intelligence artificielle dans le viseur : Innovation ou violation des droits d’auteur ?
L’Intelligence Artificielle (IA) a provoqué une révolution dans divers secteurs, y compris l’art. Cependant, cette innovation technologique n’est pas sans controverses. Au cœur du débat se trouve la possible violation des droits d’auteur par les modèles génératifs de l’IA. Ce conflit a entraîné une plainte significative contre les entreprises génératrices d’images et de vidéos par IA, parmi lesquelles figurent Midjourney, DeviantArt, Runway et Stability AI.
Le premier jugement et la réponse des artistes
Le premier jugement a rejeté une grande partie de l’action collective intentée contre ces entreprises par trois artistes visuels. Cependant, les plaignants ont été invités à déposer une plainte amendée. Cette opportunité a été saisie pour ajouter sept autres artistes à la plainte et présenter de nouvelles preuves et arguments.
Les nouveaux demandeurs soutiennent que les modèles génératifs reproduisent leur style artistique sans compensation ni permission. De plus, ils soutiennent qu’une utilisation non autorisée d’œuvres protégées par le droit d’auteur a été faite.
Comprendre le fonctionnement des modèles génératifs
Pour comprendre ces arguments, il est nécessaire de comprendre comment fonctionnent les modèles génératifs. Ces modèles, connus sous le nom de diffusifs, sont conçus pour reproduire le matériel initial. Selon les demandeurs, l’architecture même du modèle est conçue à cette fin. Cette affirmation est soutenue par des recherches scientifiques qui soutiennent que les modèles diffusifs sont explicitement formés pour reconstruire l’ensemble d’apprentissage.
Certaines entreprises ont créé un système pour que les artistes puissent choisir de ne pas avoir leurs œuvres utilisées pour entraîner des modèles d’IA. Cependant, cela ne résout pas complètement le problème.
La question centrale est de savoir si les modèles génèrent une sortie novatrice ou s’ils se contentent de copier et d’interpoler entre des exemples d’entraînement individuels. Il est indéniable que les générateurs d’art IA dépendent des œuvres d’art créées par les humains pour entraîner leurs modèles. La question en suspens est de savoir si cela est couvert par l’utilisation équitable ou si cela constitue une violation du droit d’auteur.
Le résultat de cette poursuite pourrait établir un précédent important à l’intersection de l’art, de la technologie et du droit. En attendant, le débat sur le droit d’auteur à l’ère de l’IA se poursuit, soulignant la nécessité d’adapter nos lois et nos perceptions à cette nouvelle réalité.
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